- L’ancêtre le plus lointain du cheval se nommait Hyracotherium, ce petit herbivore appartenant à l’ordre des périssodactyles vivait sur le continent Nord Américain, il y a 55 millions d’années. Cet animal avait la taille d’un chat, ses membres se terminaient par des sabots avec quatre doigts à l’avant (pas de pouce) et trois doigts à l’arrière (ni pouce, ni cinquième doigt latéral), l’axe des membres, dits pour cela « mésaxoniens », passait par le troisième doigt, le plus développé. Il broutait les arbres des forêts dans lesquelles il vivait. Puis, les forêts se sont métamorphosées en pâturage. Les chevaux se sont adaptés à ce nouveau milieu : leurs membres se sont allongés, la taille des doigts latéraux à diminuer, et ils ont commencé à se déplacer sur leur troisième doigt, acquérant ainsi des dispositions pour la vitesse .
Le premier cheval de l’époque moderne : Equus simplicidens possédait un ongle très développé : le sabot. L’Equus simplicidens quitte l’Amérique du Nord grâce à un pont terrestre pour migrer vers l’Asie, l’Europe puis l’Afrique du Nord. Une fois domestiqué, il a été réintroduit dans l’espace qui l’avait vu naître.
La morphologie des chevaux peuplants les régions froides du Nord de l’Europe s’est adaptée au climat et leur taille à augmenter. Tous ces chevaux sont à sang froid comme les Belges ou les Ardennais. Au 18ième siècle, croisés avec d’autres chevaux à sang froid, ils ont donné naissance aux Cleydayds d’Ecosse, aux Frisons,…
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord apparurent les chevaux à sang chaud, dont le plus ancien est l’Arabe, plus petit, plus léger, merveilleusement adapter à la vie dans les déserts. Le croisement de race à sang chaud et de race à sang froid a donné naissance à des demi-sangs comme le Hollandais. La majorité des chevaux de selle et des poneys sont des demi-sangs. Il existe toute une variété de couleur de robe : le palomino, l’apalusa et le pinto. Leur façon de se déplacer s’appelle l’allure : marche ou pas, le trot et le galop. Le trot permet de parcourir une distance très importante sans perte d’énergie. Le cheval de Przewalski est le dernier cheval sauvage au monde (tous les autres chevaux « sauvages » (mustangs américains, chevaux camarguais, pottocks pyrénéens) sont en fait issus de races domestiques retournées à la vie libre). En voie d’extinction à l’état sauvage, des chevaux de Przewalski élevés en captivité ont récemment été relâchés en Mongolie. Les autochtones les appellent les takhy. Ces takhy possèdent des rayures dorsales que l’on nomme raies de mulet, des zébrures sur les membres et une crinière droite (cf. annexe 2).
En 1879, un convoi insolite de chameaux traverse les immenses étendues de Sibérie et de Mongolie; à sa tête, un officier russe, explorateur d’une quarantaine d’années: Nikolaï Mikhailovitch Przewalski. Le convoi atteint la périphérie de désert de Gobi, et le temps est clair. Au loin, Przewalski repère un troupeau d’animaux. Même si leur robe est dans les tons beige, il les prend d’abord pour des ânes. D’une taille plus imposante que ceux qu’il connaît, sans doute d’une race inconnue également, mais pour des ânes tout de même. Un premier diagnostic que l’explorateur ne révise pas après s’être habitué à la présence et à l’apparence de l’animal. Intrigué, il apprend que les Mongols lui ont donné le nom de « Kortakh ». Or, que signifie se suffixe « Takh » dans leur langue ? Rien d’autre que « cheval sauvage »…
Tel Colomb posant le pied pour la première fois sur le nouveau Monde, Przewalski est encore loin d’imaginer qu’il vient en toute simplicité de découvrir les représentants vivants d’une forme ancestrale de nos races actuelles de chevaux.
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